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L'impact du mouvement sur la société française et italienne

🇮🇹
🇫🇷 

Selon différentes associations spécialisées, les témoignages sont en effet de plus en plus nombreux. En France, le nombre de plaintes déposées pour violences sexuelles a augmenté de 23% au cours des six premiers mois de l'année 2018. Le 3919, numéro dédié aux victimes de violences sexuelles, a vu son nombre d’appels augmenter d’environ 30% au cours de l’année passée. De plus, les groupes de soutien se multiplient pour accompagner psychologiquement les victimes et sensibiliser l’opinion publique. Un an après son lancement, de plus en plus de femmes ont décidé de parler et de témoigner de leur vécu. On note 30 à 40% de témoignages supplémentaires, des chiffres qui sont en constante hausse avec des appels de plus en plus fréquents auprès des différentes associations. 

Cependant, si pour la France ce mouvement s’est révélé déclencheur d’une suite de politiques mises en place dans le but de lutter contre ces agressions, il s’avère compliqué de trouver les mêmes données pour l’Italie, qui n’a vu que de mauvais oeil tout ce remaniement médiatique. En effet, nonobstant l’importance que l’opinion internationale lui a accordé, l’Italie est restée sceptique quant à l’utilité du mouvement #MeToo, d’une part de par sa fidèle mentalité de droite, d’autre part - justement - du fait de cette médiatisation autour d’une question si délicate qu’est l’abus sexuel

En effet, après avoir été au centre des projecteurs américains, l’actrice et réalisatrice italienne Asia Argento - une des parties civiles dans l’affaire Weinstein - avait tenté de porter le mouvement dans son pays natale pour parvenir à donner la parole aux femmes dans le domaine cinématographique et autres. Cependant, elle s’est vite aperçue que la médiatisation hollywoodienne que le mouvement avait reçu n’avait fait que lui porter préjudice. En effet, l’opinion publique italienne s’était déjà positionnée en affirmant que tout se remuement n’avait fait que simplifier l’analyse des rapports de genre et qu'en Italie les journaux se sont montrés beaucoup plus dubitatifs sur la véridicité des faits que n’importe qui pouvait désormais vanter sur les réseaux. 

En sommes, le mouvement n’a eu en Italie que le mérite de renforcer l’antipathie envers ces femmes qui ont osé dénoncer. Cela a été d’autant plus confirmé par les juridictions nationales, qui peinent encore à trouver le juste équilibre entre protection des femmes agressées et appréciation de leur consentement. 

Toutes ces affaires ont tout de même été d’importance absolue pour les mouvements féministes et les militantes des droits des femmes, puisqu’elles ont eu une résonance dans le monde entier, réveillant des révoltes dans tous les pays contre ces injustices. 

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© LemouvementMeTooenFranceetenItalie

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