À partir de son lancement, de nombreuses actrices Hollywoodiennes ont franchies délibérément le pas en partageant publiquement leurs propres expériences dans l’espoir d’impulser des changements drastiques et durables. D’innombrables tweets ont fait le tour du monde, multipliant les témoignages, soulignant le caractère systémique des agressions sexuelles ainsi que l’urgente nécessité d’agir. Tarana Burke, reste donc la femme qui a définitivement changé le discours sur les violences sexuelles.

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Différentes déclinaisons du mouvement ont par la suite vu le jour, dans d’autres pays : #BalanceTonPorc en France, créé par la journaliste française Sandra Muller, #Quellavoltache en Italie, popularisé par l’actrice italienne Asia Argento, ou encore #YoTambién au Brésil; donnant naissance à une vague d’indignation médiatique mondiale et attestant une réelle volonté de changement. Le remuement s’est donc révélé catalyseur d’un pouvoir insoupçonné en libérant progressivement la parole des victimes, et démontrant sa propension à la solidarité et au rassemblement. L’espoir est au changement, à l’abolition d’un temps où le viol reste un sujet tabou, où la honte et la culpabilité sont réservées aux victimes, où le silence et l’enfermement s’avèrent être les seules solutions envisageables.

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La suite de l’affaire Weinstein a donné lieu à une légitime prise de conscience des violences sexuelles exercées sur les femmes, notamment dans le cadre professionnel, où certains hommes abusent de leur pouvoir. Les femmes du monde entier ont donc témoigné des violences sexistes et sexuelles auxquelles elles sont confrontées quotidiennement, dans la sphère privée mais également publique, malgré les controverses de l’opinion publique face à ces dénonciations. De fait, #MeToo a entraîné dans la presse et sur les réseaux sociaux une campagne de dénonciation et de mises en accusation publiques d’individus qui ont été mis exactement sur le même plan que des agresseurs sexuels. L’affaire Weinstein était en ce sens nécessaire puisqu’elle a mené à une libération de la parole des femmes.

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Force est de constater, en sommes, que nonobstant l’ouverture de la parole que tous ces mouvements engendrent, les victimes se trouvent davantage bloquées quant à la question de l’appréciation de l’existence de leur consentement ou pas. Cette appréciation, de facto, vient créer une énième inégalité et montre les faiblesses du MeToo movement ainsi que des autres mouvements féministes.