
LE MOUVEMENT #METOO EN FRANCE ET EN ITALIE
Contextualisation des faits
Pourquoi cette reconnaissance tardive du mouvement ? Et bien, des personnalités afro- américaines lient cela à un problème de source raciale puisqu’elles considèrent que c’est une façon d’exclure les femmes noires des débats sur l’harcèlement sexuel et donc d’accentuer la question de l’invisibilité des femmes « non blanches » dans les mouvements féministes. Cependant, on ne peut nier la véritable libération de la parole engendrée par la vague déferlante de #MeToo.
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Il est nécessaire de rappeler que l’ensemble de ces actions naissent dans le but non de gagner face à ces problématiques, mais de pouvoir donner la parole aux victimes, et donc de signaler haut et fort, au monde entier, l’existence des violences qui font désormais partie intégrante du quotidien des femmes. En effet, elles font face à de multiples discriminations tous les jours, qu'il s'agisse de leur classe, de leurs origines ou encore de leur orientation sexuelle. D’après l’UNIFEM, le fond de développement des Nations Unies pour la femme, une femme sur trois a été violée, battue, forcée à avoir un rapport sexuel ou encore abusée au moins une fois dans sa vie. La violence domestique est, d’ailleurs, et d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la cause principale de la mort ou de l’atteinte à la santé des femmes entre 16 et 44 ans. De plus, d’après le Haut Conseil d’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE), en France en 2017, plus de deux cent mille femmes majeures déclarent avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint ou ex-conjoint sur une année. Ces violences ont malheureusement des répercussions sur la santé des femmes : 70 % d’entre elles estiment que l’agression a causé des dommages psychologiques et psychiques très importants.
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Ces brutalités ont également des répercussions économiques au sein du couple - estimées en France à 3,6 milliards chaque année - ainsi que sur les enfants (troubles psychologiques comparables à ceux subis par la victime). L’ENVEFF (Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France) affirme dans une enquête menée en 2006 qu’ « un homme qui frappe sa femme apprend la violence à ses enfants » ajoutant que cette atmosphère de crainte, d’anxiété, et de colère qui règne dans les foyers touchés par des violences conjugales serait vécue par près de 4 millions d’enfants en France.
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De ce fait, le MeToo movement a permis une expansion impensable du nombre de dénonciations, renforçant la confiance des femmes en un renversement de la justice.
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Il est important d’être conscient que l’on n’est pas seul et que d’autres personnes peuvent nous comprendre et nous soutenir.